Les Radicaux de Gauche (LRDG) ont déjà souligné à quel point la politique extérieure de l’exécutif du Président Macron pouvait nuire à l’image et aux intérêts de la France, par ses relations trop étroites avec les Emirats Arabes Unis et l’ Arabie Saoudite, celle-ci se signalant, outre sa gouvernance violente, par des actes barbares de terrorisme commis à l’étranger et son soutien à l’extrémisme islamiste qui menace tant les pays musulmans qu’occidentaux.
D’autre part, la situation actuelle du Sénégal montre à quel point le type de rapports prévalant jadis sous le nom de Françafrique, tend actuellement à se rétablir. Quelques groupes industriels et commerciaux spécialisés, pratiquant la corruption auprès de politiciens locaux peu scrupuleux et brutaux, tentent en effet de mettre notre état au service de leurs intérêts.
La situation dans l’archipel comorien qui comprend aussi Mayotte, donne un triste exemple de cette double dérive. Le colonel Azali Assoumani, président de l’Union des Comores, est proche de certains groupes français et de ceux de l’Arabie Saoudite. Il viole les droits de l’Homme et compromet la liberté religieuse dans un pays traditionnellement tolérant. Il a fait interner son prédécesseur, le président Sambi, soutenu par de nombreux Comoriens et les violences se multiplient. Ses actes ont été condamnés par la communauté internationale.
Actuellement et comme au Sénégal, la colère de la population monte et pourrait impliquer notre pays. En restant passives les autorités françaises compromettraient l’image de la France mais aussi ses intérêts et une future solution permettant à tous les Comoriens de retrouver la paix, la libre circulation des personnes et le développement économique dont ils ont un urgent besoin.
De plus elles offrent une opportunité inespérée au fondamentalisme dans un état lié à la France et dont beaucoup de ressortissants y vivent. Le gouvernement doit donc réagir en obtenant du régime comorien qu’il rétablisse les libertés et libère son prédécesseur de façon à permettre l’exercice de la démocratie par les Comoriens. Nous l’y invitons avec insistance.