La majorité LREM à l’Assemblée Nationale a refusé d’interdire les licenciements. Pourtant en cette période de crise, où les grandes difficultés des entreprises doivent être prises en charge par l’État grâce à notre système de solidarité, cette mesure était nécessaire pour éviter de jeter les salarié.e.s comme des marchandises inutiles.
D’abord annoncée par le gouvernement le 16 mars dernier, l’interdiction de licencier, cette mesure d’urgence sociale, a finalement été écartée par le premier ministre, son gouvernement et aujourd’hui par les député.e.s LREM.
Nous aurions dû nous méfier de la formule d’E. Macron « l’État paiera » ! Censée permettre aux salarié.e.s et indépendant.e.s de survivre en cette période de crise, mais aussi de maintenir tant que possible notre économie, par la prise en charge du chômage partiel et par la dispense des taxes, factures d’énergie et charges salariales pour les entreprises.
Nous n’avions pas pensé que ce même État « protecteur » permettrait dans le même temps aux entreprises de licencier. La survie des entreprises ne peut s’acheter au prix du sacrifice des salariés !
Nous ne voulons pas d’un système à plusieurs niveaux. Nous voulons un code du travail protecteur, nous voulons des services publics efficaces et respectés, nous voulons un État qui prenne ses responsabilités et sécurise sa population. À la précarité sanitaire, l’État français ne peut pas ajouter la précarité sociale et économique.
L’État Français doit prendre ses responsabilités et soutenir les entreprises pour qu’elles prennent les leurs : soutenir les services publics, interdire les licenciements en temps de crise sanitaire, obliger au télétravail et la fermeture des structures non nécessaires à l’ensemble de la population, sans oublier d’aider les plus précaires.