Alors que des millions de citoyen.ne.s défilent à l’appel des syndicats dans le calme et la dignité pour s’opposer à la réforme des retraites, les député.e.s ont donné l’image d’une Assemblée Nationale où les insultes, les invectives et les petites manœuvres politiciennes ont remplacé le vrai débat parlementaire.
Le résultat des dernières législatives avait laissé espérer aux Radicaux de Gauche un fonctionnement plus parlementariste des institutions. Le Président de la République n’avait plus qu’une majorité relative et les oppositions pouvaient retrouver leur rôle de discussion et de proposition, rééquilibrant les pouvoirs du Président et du gouvernement.
Le débat du projet de loi sur la réforme des retraites a été la caricature du bon fonctionnement de l’Assemblée Nationale et ne peut que renforcer l’antiparlementarisme ambiant. L’assemblée Nationale n’a même pas pu voter l’article 7 qui fixe l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Ce vote aurait permis de fixer la position politique des uns et des autres.
Les responsabilités politiques de cette situation sont pour les Radicaux de Gauche clairement établies :
- Tout d’abord le gouvernement a fixé un temps très court pour le débat et il a ainsi volontairement limité le débat démocratique conformément à la pratique autoritaire et présidentialiste de la Constitution imposée par le Président de la République actuel. Conformément à son refus de négocier avec les corps intermédiaires, en particulier les syndicats, Emmanuel Macron a contraint à une discussion courte pour court-circuiter l’expression de la majorité des citoyen.ne.s et pour, ensuite, faire primer l’autorité présidentielle sur le texte voté par le Parlement. Les Radicaux de Gauche condamnent cette attitude.
- Certain.e.s député.e.s LFI, souvent issu.e.s du trotskysme lambertiste, n’ont jamais cru à la démocratie représentative et veulent sa destruction au profit d’un affrontement violent (peut être dans la rue). Les Radicaux de Gauche demandent aux autres partis de la NUPES (PS, EELV, PCF) de se prononcer face au blocage de la vie parlementaire et d’affirmer sans ambiguïté leur attachement à l’expression au sein et issue de l’Assemblée nationale.
- Enfin les élu.e.s du Rassemblement National, en voix de « normalisation » ont profité de ce chaos pour cacher leur véritable position sur la réforme des retraites qui est d’aller encore plus loin dans la régression sociale et pour institutionnaliser, banaliser, l’extrême droite dans la vie politique française.
Les Radicaux de Gauche dénoncent la séquence politique qui vient de se passer à l’Assemblée Nationale. Ils appellent l’ensemble des élu.e.s en particulier des Partis de Gauche à se ressaisir et à retrouver une pratique républicaine de nos institutions et de la vie publique.
Les Radicaux de Gauche saluent les pratiques responsables des syndicats qui dénoncent la réforme des retraites présentée par le Président de la République et appellent à amplifier l’action de protestation.
Télécharger le communiqué de presse : « Réforme des retraites : Non au chaos parlementaire » (PDF)
