S’il y a bien une tradition devenue incontournable aujourd’hui il s’agit bien de la remise du prix Jean Zay, prix littéraire français ayant pour but de récompenser un livre porteur de valeurs républicaines, qu’il soit consacré à un personnage, une période historique ou une réflexion politique. Créé en 2005 à l’occasion des célébrations du centenaire de la loi de séparation des Églises et de l’État par l’ancien député, notre ami Paul Dhaille, le prix Jean Zay est devenu aujourd’hui une référence dans le landerneau littéraire.
Cette année c’est le professeur Iannis RODER pour son ouvrage « La jeunesse française, l’école et la République » aux Éditions de l’observatoire qui fut lauréat.
Agrégé d’histoire, Iannis Roder est professeur en Réseau d’Éducation Prioritaire (REP) depuis vingt-deux ans dans un collège de Seine Saint Denis. Également responsable des formations au Mémorial de la Shoah, il dirige l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès et est membre du Conseil des sages de la laïcité.
Résumé de son ouvrage
« Qu’apprennent vraiment les élèves français à l’école ? Il faut l’admettre: l’école de la République n’est plus en mesure de répondre à l’une des missions qui lui fut originellement donnée. Cette mission, c’est l’édification de jeunes républicains, conscients des enjeux démocratiques, et convaincus de la nécessaire pérennité de la République… Mais de fait, l’école a-t-elle aujourd’hui la possibilité d’expliquer de manière satisfaisante ce qu’est la République, d’en transmettre les valeurs et les principes, dans des conditions qui permettraient à la jeunesse d’adhérer à ce beau projet émancipateur ? Et comment faire si l’institution scolaire possède, en son sein même, des difficultés structurelles, des éléments perturbateurs, qui compliquent sa tâche ou la rendent impossible ? »
Dans ce livre de témoignage et de réflexion, Iannis Roder alerte les parents, les hommes politiques, et tous les citoyens, sur les efforts à fournir, et sur les adaptations à faire, pour refonder l’institution scolaire, et par-là même, pour refonder le pacte républicain.
« Parce que nous savons que la République et la démocratie sont mortelles et qu’elles ne doivent leur existence qu’à l’attachement des Français, ce détachement d’une partie de la jeunesse de notre socle commun doit collectivement nous questionner. »
C’est dans les salons de la questure du Sénat en présence de Sonia Backès, Secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté en France, du Sénateur Jean-Pierre Sueur, de la présidente du prix, Patricia Mamet Riondet, d’Hélène Mouchard-Zay, que Iannis Roder s’est vu remettre son prix.
Les Radicaux de Gauche étaient présents en nombre aux côtés des amis de l’auteur.
En cours de réception, l’ancien ministre Blanquer est venu également féliciter celui-qui porte un regard constructif et évolutif du devenir de notre école et de sa jeunesse.