L’Europe ne peut être complice de l’absence d’humanité dans le traitement des flux migratoires et doit renouer avec son idéal de solidarité.
La situation dramatique des réfugiés subsahariens en Tunisie nous interpelle par elle-même mais aussi quant à la politique des États de l’Union Européenne concernant l’accueil des réfugiés en général, aucune différence de traitement ne devant être admise eu égard à leur pays d’origine. L’absence de solidarité avec les pays de premier accueil comme l’Italie, la Grèce ou l’Espagne au risque avéré d’y voir prospérer l’extrême-droite est également préoccupante.
Les Radicaux de Gauche s’inquiètent de voir le Conseil de l’Union Européenne chercher à transformer certains États méditerranéens comme la Turquie ou la Tunisie en « sas » freinant des flux migratoires issus de pays en grande souffrance. Et ce, en échange de milliards d’euros dont la destination est douteuse car on fait ainsi confiance à des gouvernants autoritaires qu’on critique par ailleurs sévèrement.
Outre la complicité avec le traitement inqualifiable d’êtres humains sans défense sur terre comme en mer, cette politique égoïste, incohérente et dissimulée est indigne des idéaux affichés par l’Union Européenne. De plus, elle expose les pays membres aux pressions politiques des dirigeants impliqués. Il doit donc y être mis fin pour lui substituer une action méthodique et globale de développement économique et d’apaisement politique des zones d’émigration.
Les Radicaux de Gauche attendent mieux, beaucoup mieux de l’Union Européenne.
Téléchargez le communiqué de presse (PDF) :