À la veille de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de privatiser la ligne d’écoute pour les femmes victimes de violences, le 39 19.
Lorsqu’il a prétendu faire de la lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement s’est payé une belle publicité en promouvant le 39 19. Mais cette année la grande cause nationale c’est la privatisation de l’accompagnement des victimes. Le gouvernement fait le choix d’ouvrir un marché public avec des critères non transparents, plutôt que de passer avec les associations compétentes une convention protectrice et avec des critères objectifs.
À quelques jours de la Journée internationale pour l’éradication de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre, le gouvernement a décidé de mettre en concurrence des entreprises privées et des associations compétentes depuis plus de 40 ans pour accueillir la parole des femmes victimes de violences.
Aujourd’hui ce sont des bénévoles de 73 associations formées aux besoins spécifiques d’écoute des femmes victimes de violences, demain ce sera un SAV privé qui a tout intérêt à les garder captives. En effet pourquoi éradiquer les violences faites aux femmes quand c’est la source de ses revenus ?
Encore une fois le gouvernement Macron nous fait la démonstration que le néolibéralisme et la loi du marché comptent bien plus à ses yeux que la vie des citoyens, et tellement plus que celles des femmes.
Nous sommes aux côtés des bénévoles et des femmes victimes de violence, pour que ce projet de passer par un marché public soit abandonné et qu’une convention soit passée avec ces associations qui oeuvrent depuis plus de 40 ans pour les femmes.