Les Radicaux de Gauche adressent leurs plus sincères condoléances à la famille et aux proches de la professeure tuée ainsi qu’à l’ensemble du monde enseignant.
Au-delà des facteurs psychiatriques qui ont pu entraîner cet acte, ce drame est révélateur de la violence auquel est confronté en permanence le corps enseignant.
Une enquête de l’IFOP auprès des enseignants parue en décembre 2022 révèle que 80% des enseignants déclarent craindre d’avoir à gérer une situation conflictuelle avec leurs élèves, et même 90% chez les plus jeunes. Désormais 52 % des enseignants (primaire, secondaire, public et privés rassemblés) déclarent s’être déjà censurés pendant leur enseignement de peur d’incident avec les élèves.
Ces chiffres considérables dessinent un paysage inédit et particulièrement préoccupant dans les écoles, les collèges et les lycées : le monde enseignant se sent désarmé face à cette situation de violence à laquelle l’institution scolaire (ministre, recteurs…) reste indifférente. Plus encore, les enseignants semblent avoir intégré cette indifférence et cette absence de soutien les conduit à s’auto-censurer.
Les Radicaux de Gauche demandent que le Ministre, au-delà des propos de circonstance, propose des mesures concrètes pour rassurer le monde enseignant sur la réalité de son soutien, y compris en termes de reconnaissance, de symboles et de mesures matérielles.
Les Radicaux de Gauche demandent que l’Assemblée Nationale et le Sénat créent des commissions d’enquête parlementaires pour lever le silence sur la violence endémique qui règne dans l’Éducation Nationale.
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