Les lycéen.ne.s des Lycées professionnels méritent mieux que de n’être que de la chair à patron.
Emmanuel Macron entend faire de la voie professionnelle la voie privilégiée vers l’emploi et notamment il envisage une carte des formations plus adaptée aux besoins économiques de chaque région et donc au marché de l’emploi. En substance cela signifie que l’offre de formation sera conditionnée aux entreprises présentes sur le territoire.
Un tiers des lycéens sont en lycée professionnel cependant dans les lycées professionnels, 3 % des élèves sont des enfant de cadres contre 26 % dans la filière générale et technologique.
Ce sont donc principalement les enfants des classes populaires qui sont visés par cette réforme et la gratification hebdomadaire dérisoire de 50 € en seconde de 75 € en première et de 100 € en terminale visent à les orienter dès le baccalauréat au marché de l’emploi car la rémunération n’est pas maintenue à ceux qui envisageraient de poursuivre leurs études en BTS par exemple.
Cette réforme pousse donc hors du système scolaire les plus précaires qui ne pourront renoncer à ce pécule aussi maigre soit il. Inégalitaire et inéquitable, elle aura pour effet d’écarter les classes populaires de l’enseignement supérieur.
En ne formant les jeunes qu’aux métiers d’aujourd’hui ou aux présupposées filières « d’avenir », on complique également leur chance de s’adapter aux évolutions du marché de l’emploi.
Les Radicaux de Gauche condamne le désengagement de l’école dans la formation des jeunes Français.e.s qui sont conditionné.e.s à n’être qu’une main d’œuvre à bon marché.
En se vassalisant au monde de l’entreprise et donc aux intérêts privés, l’Éducation Nationale faillit à sa mission de Service public et Les Radicaux de Gauche condamnent cette privatisation larvée.
Le rôle du l’éducation nationale est de contribuer à l’égalité des chances et à former les citoyens de demain.
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