Une tribune d’Isabelle Amaglio-Térisse et Stéphane Saint-André
La mobilisation sociale se poursuit dans un contexte démocratique qui se dégrade de jour en jour : débat parlementaire tronqué, agression du Maire de Saint-Brévin, l’image du Président de la République isolé le 8 mai, quelques jours après la manifestation de force des Cagoulards alors que les casserolades sont réprimées, une communication autour des impôts à la résonance populiste qui nie l’universalité de cette ressources commune et publique. Les services publics vont mal, l’école particulièrement, les précaires sont de plus en plus nombreux pendant que les très très riches se sont encore enrichis l’an passé.
Face à cette situation inédite, l’opposition se montre autant massive que résolue, avec un syndicalisme revigoré et des échanges nourris entre forces de gauche malgré un éparpillement très marqué. C’est à la gauche de donner des perspectives et des débouchés au mouvement social dans le cadre de la République.
Nous, radicaux de gauche, nous y occupons une place singulière et nous avons ainsi choisi il y a 5 ans, de rebâtir en partant de nos fondamentaux : c’est en proposant des idées et en agissant sur le terrain et nationalement, en cohérence, avec conviction. Nous avons ainsi, constamment depuis notre création fin 2017, revendiqué notre indépendance et dialogué avec tous les acteurs. C’est ainsi que nous nous engageons dans les Sénatoriales à court terme, puis les Européennes qui doivent préfigurer la contre-offensive avec la préparation d’une coalition gouvernementale alternative !
Lors du comité directeur du 3 juin, ces sujets ont été centraux dans nos débats. Nous avons poursuivi le travail de fond mené depuis un an pour réinterroger et renouveler notre besace programmatique, loin des lieux-communs avec des propos clairs et des propositions renouvelées, pour contribuer à faire progresser les valeurs laïques, républicaines et solidaristes qui sont les nôtres. Parce que nous sommes convaincus que nos aspirations sont justes et positives, nous avons donnons une place centrale à ce travail programmatique avec un grand moment de débat et d’échanges les 9 et 10 septembre à Paris.
Dans cette perspective, nous répondons ainsi favorablement à toutes les invitations à discuter lors des événements, manifestations, rencontres etc. proposés par d’autres partis ou collectifs de gauche. Nous n’écartons rien, en fidélité avec l’ADN de notre parti, et nous travaillons sur le temps long.